Daech se rapproche dangereusement de nos frontières méridionales
Daech est à nos portes. Depuis le temps qu’on crie au loup, on a fini par ne plus y croire au point de nous focaliser sur la crise interne de Nidaa Tounès, et les tractations à propos de l’élection des membres du bureau de l’ARP. Il a fallu l’assassinat de 21 Egyptiens et les représailles egyptiennes pour nous réveiller de notre torpeur et nous rendre compte de l'insignifiance de nos débats internes en comparaison de la menace qui se profile. Harcelé en orient, le groupe terroriste essaie de faire diversion en ouvrant un nouveau front en Libye, ventre mou du Maghreb. Echaudée, la communauté internationale est semble-t-il décidée à réagir. La prochaine réunion du Conseil de Sécurité à l'appel de la France et de l'Egypte sera sans doute une occasion d'arrêter une stratégie commune d'éliminer la menace jihadiste
Après un silence assourdissant, le ministère des Affaires étrangères a appelé les ressortissants tunisiens résidant en Libye à faire preuve de prudence dans leurs déplacements et à se tenir éloignés des zones de combat ou le cas échéant à rentrer en Tunisie.
Un porte-parole du ministère de la défense a indiqué que des unités militaires tunisiennes sont déployées le long des frontières terrestres et maritimes tuniso-libyennes pour prévenir d'éventuelles menaces contre l'intégrité territoriale du pays. Il a ajouté que « ces unités militaires qui sont renforcées par des unités de la garde nationale et de la douane, vont sécuriser les frontières et empêcher toute tentative d'infiltration de terroristes, de trafic d'armes ou de contrebande de marchandises subventionnées ».
Des hélicoptères et avions militaires effectuent des opérations de reconnaissance pour surveiller l'espace aérien et les frontières terrestres et maritimes.