Au diable l'austérité, les réformes douloureuses et la trêve sociale !!!
 
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Grèves, atonie économique, terrorisme, sans oublier la crise libyenne et ses retombées sur la Tunisie : le gouvernement Essid n’a pas eu droit au traditionnel état de grâce.A peine entré en fonction au début du mois de février, il a été assailli par des dossiers brûlants. Mais alors que la situation est grosse des pires éventualités, les Tunisiens font preuve d’une insouciance désarmante, ne se sentant concernés que très rarement par ce qui se passe chez eux et encore moins alentour.
Bien que les caisses de l’Etat soient vides, les syndicats  n’ont rien perdu de leur combativité. Qu'il vente ou qu'il pleuve, le  «toujours plus » est plus que jamais de rigueur, avec souvent en ligne  de mire, un secteur public exsangue qui a vu ses effectifs augmenter de  manière exponentielle depuis la révolution. Pas de répit donc pour le  gouvernement. Réclamée par les pouvoirs publics, la trêve sociale est rejetée par les syndicats. Il n'est pas question de toucher au sacrosaint droit de grève.Tous les cabinets qui se sont succédé depuis la  révolution ont dû se plier aux exigences des  salariés au prix de  quelques ponctions dans les prêts internationaux initialement réservés  aux investissements économiques sous prétexte que la paix sociale n'a pas de prix. Exit,  l'austérité, les réformes douloureuses et l'amélioration de la  productivité renvoyées, une fois de plus aux calendes grecques.