Ce que Madeleine Albright a demandé à Rached Ghannouchi et Mehdi Jomaa
En demandant à rencontrer le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi et l’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, en marge de sa récente visite à Tunis, l’ancienne secrétaire d’Etat, américaine aux Affaires étrangères, Madeleine Albright a suscité nombre de questions. Quels messages cherche-t-elle à porter et à quelles questions voulait-elle obtenir réponse ?
La rencontre avec Rached Ghannouchi, jeudi après-midi, dans une suite de l’hôtel où se tenait la Conférence sur l’Investissement et l’Entreprenariat, a été qualifiée, de part et d’autre, de « très intéressante ». Le chef d’Ennahdha y était entouré d’Ali Laarayedh, Rafik Abdessalem et Mehrezia Laabidi. Un olivier en miniature, réalisé en argent lui a été offert dans un clin d’œil au symbole de paix et de richesse tunisienne qu’il représente. « Madeleine Albright a félicité Ghannouchi, indique Rafik Abdessalem à Leaders, de sa contribution utile à la réussite du processus de la transition et du rôle positif qu’y a joué Ennahdha, rendant hommage à la clairvoyance des positions prises. Elle a particulièrement souligné l’esprit d’entente et de compromis qui a permis de surmonter les difficultés rencontrées et de prémunir la Tunisie contre de graves soubresauts.
«Mme Albright a saisi cette occasion, poursuit-il pour connaître l’analyse de Cheikh Rached sur la situation en Tunisie et dans la région. Aussi, la menace du terrorisme sur notre pays, mais aussi la Libye et le reste de la région, a été largement évoquée. Faire face à ce grand danger et lever ce défi est, dans une concordance des vues, une priorité absolue».