«Frappés ensemble, nous sommes dans la nécessité et la détermination de lutter ensemble contre le terrorisme » a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve au terme de sa visite-éclair vendredi à Tunis. Ce « lutter ensemble » se traduira par une coopération sécuritaire d’urgence et durable avec la Tunisie.
L’urgent : « J’ai exprimé la disponibilité des services techniques, scientifiques, de renseignement et d’investigation, pour faciliter l’élucidation des faits tragiques, a-t-il déclaré ». Le durable, c’est tout ce qui concerne le déminage, la géolocalisation, les laboratoires techniques et scientifique, le contrôle des frontières, la sécurisation des aéroports, la formation dans la lutte contre la fraude des documents de voyage, le trafic des armes, des stupéfiants et la traite des personnes et autres domaines importants.
Bernard Cazeneuve n’en dira pas plus, mais il s’inscrit dans la continuité des discussions déjà engagées lors de sa visite à Tunis
le 11 novembre dernier. Cette fois, le danger terroriste se fait beaucoup plus pressant, la France et l’Europe s’en soucient davantage d’où une plus grande importance accordée à la coopération avec la Tunisie et cette nécessaire lutte commune. « Nous devons aller vite, ensemble, soulignera-t-il.
Le ministre français venus « manifester la solidarité de la France à l’égard de la Tunisie » s’est entretenu tour-à-tour avec le président Essebsi, le chef du gouvernement Essid et son homologue, Gharsalli avant de se rendre au chevet de blessés français à l’hôpital Charles Nicole. « La prise en charge des victimes est remarquable », a-t-il déclaré, rendant hommage au ministère de la Santé et à l’équipe médicale. Après avoir rencontré la communauté française, Cazeneuve est allé déposer une gerbe de fleur au musée du Bardo.
Quel message portera-t-il aux Français, à son retour et les incitera-t-il à passer leurs vacances en Tunisie ? « Je leur dirai que l’effroi que les terroristes prétendent semer doit être surmonté par la force de la vie. Il faut continuer à vivre librement, comme avant, à visiter les lieux qu’on aime, à aller dans les musées qu’on aime ! »