News - 27.03.2015

Grève des enseignants : une crise qui pourrait déboucher sur le pire des scénarios, l'année blanche !

Grève des enseignants : une crise qui pourrait déboucher sur le pire des scénarios, l'année blanche !

Une grève dans l’enseignement n’est jamais une grève comme les autres. C’est pourquoi, la crise qui secoue le secteur depuis plusieurs mois a pris l’allure d’une affaire nationale, d’autant plus qu'on n'en voie pas l'issue. Et ce n’est pas le  communiqué du ministère de l’Education annonçant que les cours reprendront lundi dans les collèges et les lycées au terme des vacances du printemps qui va  rassurer les élèves et leurs parents. Car l’incertitude persiste à  propos des examens trimestriels qui devaient se tenir avant les vacances. Le syndicat des enseignants du secondaire ayant décidé de faire la grève des examens jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites agitant même la menace d’une année blanche.

Un nouvel élément est apparu en début de semaine : une augmentation de 90 dinars a été proposée par le ministère. Mais elle été rejetée à la suite d’une réunion entre les deux parties. Le problème est que le syndicat n’a jamais chiffré ses revendications se contentant de les envelopper dans des considérations d’ordre pédagogique. Le syndicat a critiqué la presse pour avoir avancé des chiffres qui risque de monter l’opinion publique contre eux  (on parle d’une fourchette allant de 400 à 500 dinars). Dans ce cas, pourquoi n’essayeraient-ils pas de jouer la transparence. Ce serait sans doute la meilleure manière de faire taire « les mauvaises langues » comme ils disent. Les syndicats savent que leur grève est impopulaire surtout au regard de la conjoncture économique délicate et surtout la montée de la menace terroriste qui a pris une autre dimension depuis l’attentat du musée. Les enseignants savent très bien que l'Etat n'est pas en mesure de répondre positivement à leurs demandes. dans ce cas,  pourquoi ne rechercherait-il pas un compromis. Agir autrement, c'est courir le risque de s'engager dans une voie qui ne mènerait nulle part. Car envisager une année blanche, c'est hypothéquer l'avenir de nos enfants, c'est choisir la politique du pire.

Mustapha