News - 09.04.2015
Gérard Larcher à Caïd Essebsi : Le temps est venu d’un partenariat plus ambitieux
Paris – De notre envoyé spécial, Taoufik Habaieb – « Le temps me paraît venu d’un partenariat qui soit plus ambitieux entre la France et la Tunisie, afin d’être à la hauteur des enjeux et de la confiance qui nous lient ». Du haut du perchoir du Sénat, le président Gérard Larcher ne pouvait être plus affirmatif en s’adressant mardi à son hôte Béji Caïd Essebsi. Dans une allocution prononcée devant un hémicycle quasi au complet des sénateurs, le président de la prestigieuse assemblée des territoires français, a salué la Tunisie dans sa diversité, sa détermination, sa lutte contre le terrorisme et son ambition pour une grande relance économique.
A BCE, il dira : « Vous avez été l’un des acteurs les plus engagés dans le succès de la transition (...).Vous incarnez, par votre expérience de la vie politique, le lien entre la Tunisie d’aujourd’hui et les idéaux qui ont inspiré la construction de l’État tunisien moderne, après l’indépendance : le statut personnel, la place accordée à l'Islam dans la société, la conviction que le développement repose sur la généralisation de l’enseignement, une certaine conception de la Nation ».
Aux femmes tunisiennes, il rendra un vibrant hommage : «Je tiens ici à saluer le courage et la détermination des femmes de Tunisie : elles furent et demeurent parmi les gardiens les plus vigilants de la démocratie », dira-t-il. Mais, aussi : « Il faut combattre la radicalisation et continuer à se mobiliser pour défendre les valeurs de la démocratie ».
Contre le terrorisme, il s’exprimera fortement : « Il y aura un « avant » et un « après » les marches de Paris et de Tunis des 11 janvier et 29 mars (...). Nous sommes tous des cibles potentielles, Juifs, Chrétiens, Musulmans, non croyants, quelle que soit notre conviction. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme que de l’affirmer, mais faire face à la réalité : Daech et Al-Qaïda auront démontré, si cela était nécessaire, que leurs victimes n’ont ni nationalité, ni religion ».
Et d'engager une série d'actions concrètes de coopération bilatérales.
Un discours à lire attentivement.