Cession de 15% du capital des banques publiques : quel statut pour les partenaires techniques
La Tunisie a décidé l’ouverture à hauteur de 15% du capital des trois banques publiques à savoir la STB, la BH et la BNA à des partenaires techniques étrangers. Un appel d’offres international sera bientôt lancé à cet effet, a indiqué le ministre des Finances, Slim Chaker. A la différence des partenaires stratégiques, nécessairement des banques, qui s’installeront dans la durée et pourront remonter dans le capital, les partenaires techniques, qui pourront être aussi des gestionnaires financiers et autres, interviendront dans le cadre d’un pacte d’actionnaires à durée déterminée et seront amenés à céder leurs actions au terme d’une période convenue pouvant être de cinq années. Le pacte précisera l’apport technique qui sera assuré, les objectifs à atteindre et les conditions financières de sortie, a précisé Chaker.
«Nos banques publiques ont des besoins techniques spécifiques de grande importance tels que le renforcement du système d’information ou une meilleure maitrise de la gestion des risques, a souligné le ministre. C’est pourquoi, nous avons privilégié la formule de partenaires techniques, pour la prochaine étape. »
Ce choix retenu par le gouvernement serait en effet une amorce de transition en attendant la privatisation de ces banques. Le full audit opéré avait montré de grandes difficultés et insuffisances, exigeant une recapitalisation importante. Cette situation peut dissuader plus d’un investisseur à prendre le risque surtout lorsqu’il s’agit d’acquérir pas moins de 35% du capital, comme il en est généralement d’usage dans le secteur. Même cette formule de partenaire technique n’est pas garantie quant à l’attraction des meilleurs candidats appropriés. Il s’agit à présent de bien ficeler l’appel d’offres afin qu’il soit suffisamment incitatif et transparent et d’en assurer la promotion internationale nécessaire. En la matière, Slim Chaker met tout son poids.