News - 07.05.2015

La fin, administrative, du gouvernement Mehdi Jomaa

La fin, administrative, du gouvernement Mehdi Jomaa

La passation avec Habib Essid effectuée le 6 février 2015, le congé règlementaire de trois mois octroyé à son prédécesseur, Mehdi Jomaa et aux membres de son gouvernement a officiellement expiré jeudi 5 mai 2015. Un seul rescapé, Ammar Youmbai qui a rempilé, à la demande de l'UGTT et malgré la réserve de l'UTICA, à la tête du ministère des Affaires sociales. Pour tous les autres, dans le respect des institutions, les formalités de départ ont été accomplies. L’ancien chef du gouvernement ainsi que chaque ministre et secrétaire d’Etat a rendu la voiture mise à sa disposition durant son congé et libéré le logement de fonction (un seul cas). Désormais, ils ne garderont aucun avantage que ce soit des bons d’essence, des journaux, ou autres et fin mise à leur ancien statut.

Que deviennent-ils ?

Ils se répartissent en trois grandes catégories. La première concerne les anciens fonctionnaires internationaux. Mongi Hamdi, ancien ministre des Affaires étrangères, a déjà réintégré le système des Nations-Unies, avec une belle promotion en prime, puisqu’il est passé Secrétaire général adjoint, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Mali et chef de la MINUSMA. Quant à Hakim Ben Hammouda (Finances), il est invité à rejoindre la BAD où il était conseiller spécial de son président (bientôt sortant), Donald Kabéruka. A moins d’obtenir une meilleure proposition, Lassaad Lachaal (Agriculture), retournera lui aussi à la Banque.
 
Dans la deuxième catégorie, on trouve les hauts commis de l’Etat, tels qu’Abderrazak Ben Khelifa (administration régionale), Anouar Ben Khelifa (Gouvernance) ou autres Karim Jammousi (Tribunal Administratif), ou des universitaires et hospitalo-universitaires (Neila Chaabene et Mohamed Salah Ben Ammar). Pour eux, la voie est claire : ils reprennent leurs fonctions.
 
La troisième et dernière catégorie concerne ceux qui sont issus du secteur privé, tunisien ou international, à commencer par Mehdi Jomaa lui-même. Pour l’ancien chef du gouvernement, la destination semble être fixée : il se réinstalle avec sa famille en France pour occuper de hautes fonctions dans un grand groupe international. Quant à Nidhal Ouerfelli, il réintègre le Commissariat à l’Energie Atomique avec statut de vice-président pour l’international. En Tunisie, Najla Harrouche Moalla retrouve le Groupe BIAT, mais en qualité de PDG de la filiale Assurances.