Un workshop sur un thème qui fait polémique: la rémunération des dirigeants sociaux
Les dirigeants sociaux sont les personnes investies des pouvoirs de gérer, d’administrer, de diriger et de représenter une entité commerciale dotée ou non de la personnalité morale. La rémunération de ces dirigeants est un sujet d’actualité qui suscite partout dans le monde un débat à la fois épineux et délicat.
Entre une pratique qui ne cesse de soulever de vives polémiques parce que,marquée parfois d’opacité et de complexité et les impératifs d’un système et d’un niveau de rémunérations équilibrés, transparents et cohérents, se dresse un fossé qui ne cesse de s’accentuer.
La multiplicité des éléments de rémunération et les difficultés de leur détermination incitent à la réflexion, favorisent les dérives et posent un véritable problème d’acceptabilité. L’on peut recenser au moins une dizaine d’éléments pouvant constituer les composantes de la rémunération des dirigeants: salaires, jetons de présence, bonus, indemnités, avantages en nature, prise en charge de dépenses personnelles, contrat d’assurance, retraites complémentaires, stock-option. Aussi, les modalités de calcul s’avèrent-elles compliquées et difficilement maîtrisables (indexation, partie fixe et partie variable….).
De ces constations découlent plusieurs interrogations :
- Relève t-on un excès des dirigeants sociaux par rapport à leur rémunération, ou bien est-ce une situation plutôt normale eu égard à la délicatesse de leur position;
- Où en sommes-nous par rapport aux pratiques étrangères en matière de niveaux de rémunération, lorsque l’on sait par exemple que la rémunération moyenne des dirigeants sociaux des sociétés du CAC 40, en France, était de 4,7 millions d’Euros en 2007?
- Faut-il maintenir le principe de la liberté et de l’auto-régulation qui est censé permettre une bonne adéquation des rémunérations à la conjoncture, ou au contraire plaider pour la règle du plafonnement à l’instar de la mesure récemment introduite aux Etats-Unis;
- Le nouveau régime juridique des rémunérations qui sont désormais assimilées aux conventions régies par les articles 200 et suivants du CSC permet-il d’accroître les caractéristiques de lisibilité des règles et de transparence, ou aurait-il un effet plutôt négatif, de sentiment d’iniquité et de frustration?
Pour répondre à ces questions, et à tant d'autres, l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises organise le mercredi 17 février à la Maison de l’Entreprise, les Berges du Lac, un workshop sur le thème: «Rémunération des dirigeants sociaux».