Jamais la moindre révélation n’en avait été faite auparavant. Dans l’étonnant même style que le l’auteur du carnage de Sousse, treize terroristes kamikazes avait failli, presque à la même période l’année dernière, plonger la Tunisie dans des bains de sang tragiques, le même jour, dans plusieurs régions du pays. Tous été formatés dans les mosquées, puis envoyés en formation au camp de Sibrata en Libye, avant d’être programmés et infiltrés en Tunisie. Chacun avait son propre look de diversion : entre coiffure à la mode et cheveux gominés, avec chaîne en or au cour et bracelet au poignet, et divers autres styles de camouflages. Et chacun devait le Jour J, obtenir les armes, kalachnikov et pistolet, grenades, et ceintures explosives, et accomplir son macabre attentat-suicide.
Les cibles étaient variées : trois hôtels au Sahel, notamment à Mahdia et Monastir, des bus de transport public, ailleurs, des sites sensibles à Bizerte, avec le but barbare de tuer le maximum de Tunisiens et de touristes et de propager la terreur.
Ce que ces terroristes ne savaient pas, c’est qu’ils étaient déjà tous pistés, de longue date, par les services de renseignement. La dernière étape, depuis leur départ du camp de Sibrata était cruciale, jusqu’à leur arrivée non loin des lieux ciblés, était cruciale. Tous ont été cueillis un à un et sont passés aux aveux. Mis sous écrous, ils attendent leurs procès. Imaginez un seul instant l’ampleur de la catastrophe s’ils avaient échappé à la vigilance des forces sécuritaires et commis leurs sinistres forfaits.
Le grand enseignement de cette opération, que les services de renseignement, bien encadrés, motivés et valorisés, mis en synergies avec les autres services sécuritaires sont capables de grandes prouesses. Nous les avons vus à l'oeuvre plus d'une fois.
Taoufik Habaieb
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