Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent
De Gaulle a été élu en 1959 pour sauver l’Algérie française. A peine, un an après son entrée à l'Elysée, il a proposé aux Algériens «la Paix des Braves», puis «l’autodétermination», ensuite «l’Algérie algérienne», pour finalement se résigner à l’indépendance en 1962. Béji Caïd Essebsi a exclu toute alliance avec Ennahdha pendant sa campagne électorale. C’est pourtant ce qu’il a fait une fois élu. Le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras s’est répandu ces derniers mois en rodomontades contre le FMI au point de devenir la coqueluche de l’ultra gauche en Europe et même de notre Front Populaire. Il a dû,tout penaud, accepter les oukases de ses créanciers.
La politique est ainsi faite. On a beau jouer les fanfarons. La réalité finit toujours par vous rattraper. Ne dit-on pas que la politique est l'art du possible? Edgar Faure, l'ancien président du Conseil français a bien résumé la situation. Agacé d'être souvent qualifié par la presse de girouette pour son opportunisme, il a fini par lâcher cette phrase qui l'a fait passer à la postérité : «Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent.»
Mustapha