Face à la morgue des Libyens, soyons fermes dans nos réactions
On se rappelle les déclarations du ministre de la culture du gouvernement de Tobrouk pleines de morgue pour les Tunisiens coupables d'avoir ouvert un consulat à Tripoli ou siège le gouvernement proche des islamistes. Comment interpréter autrement le ton comminatoire sur lequel les autorités de Tripoli ont enjoint à la Tunisie d'arrêter les travaux de construction de barrières de protection le long de la frontière avec la Libye lesquelles, faut-il le rappeler ont été érigées à l'intérieur du territoire tunisien ? Bien que tout sépare les deux parties, elles ont en commun un égal mépris pour les Tunisiens. Un sentiment que les plupart de nos compatriotes de passage ou résidents dans ce pays ont d'ailleurs ressenti. Ce mépris a traversé les années, survécu à Kadhafi et se manifeste aujourd'hui à travers les déclarations des nouveaux maîtres du pays.
Reste la réaction tunisienne. Jusqu'à présent, elle se caractérise par sa mollesse. Qu'il s'agisse des propos antitunisiens tenus par le ministre de Tobrouk ou de celles du gouvernement de Tripoli. J'entends bien qu'il faille raison garder. Mais au moins qu'on soient fermes dans nos réactions. Prêter le flanc à leurs provocations revient à les encourager à persévérer dans cette voie.
Hédi
Lire aussi:
Les relations tumultueuses entre la Tunisie et la Libye: Un défi au bon sens
Une opération amphibie de Daech en Tunisie est-elle à exclure ?