Christine Lagarde en visite plus que financière
Le FMI débloquera-t-il fin septembre le décaissement tant attendu par la Tunisie qui donnera le signal à la Banque mondiale et d’autres institutions financières ? C’est dire l’importance de la visite qu’effectuera en Tunisie la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, les 8 et 9 septembre 2015, trois mois après sa rencontre avec le président Caïd Essebsi au Sommet du G7 au Château d’Elmau, en Allemagne. «Une visite politique, économique et financière qui prend tout son sens pour la Tunisie, au-delà des autres visites », confie à Leaders un de ses proches. Deux jours durant, son programme est fort chargé. A pied d’œuvre tôt le matin, mardi 8, elle rencontrera le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, avant d’être reçue par les trois présidents, Caïd Essebsi, Essid et Ennaceur, et de s’entretenir avec des membres du gouvernement. Au programme également une rencontre avec la société civile, le Quartet et les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, et une allocution lors d’un forum spécial à la BCT ouvert notamment aux institutionnels, banquiers, financiers, économistes et universitaires.
La collaboration avec la BCT est excellente, nous dit-on à Washington, et les contacts sont quasiment quotidiens, ce qui permet de faire avancer les dossiers. Christine Lagarde vient avec son équipe «sentir la Tunisie», écouter les différents acteurs significatifs, comprendre les difficultés rencontrées et mesurer l’état d’avancement des réformes essentielles.