Chawki Gaddes : « Le respect des données personnelles peut engendrer 50.000 emplois » (Vidéo)
Personnage déjà connu du grand public à travers ses parutions télévisées sur le droit public, Chawki Gaddes, président de l’Instance Nationale de Protection des Données Personnelles (INPDP) depuis le 5 mai 2015, s'emploie à restructurer cette institution, tout en poursuivant, dès que l’occasion se présente, sa campagne de sensibilisation dans les médias à l’importance de la protection des données personnelles. Car tout reste à faire dans ce domaine en Tunisie. «N’importe quel citoyen peut constater le non respect des données personnelles et ce non respect a un impact sur l'individu comme sur le pays tout entier. », constate le président de l'INDP dans une interview à Leaders.
La donnée personnelle est toute information qui permet d’identifier ou de rendre identifiable une personne, selon l’article 4 et 5 de la loi de 2004.
Le traitement de ces données influe directement sur les prises de décision dans les entreprises et les institutions fréquentées par le simple citoyen pour bénéficier de certains services. Ces derniers peuvent être bloqués à cause de l’accès à des donnés censés être confidentielles. Une demande de crédit bancaire peut être refusée sur la base d’une donnée personnelle.
Tunisie, espace de confiance?
Non, la Tunisie n’est pas labellisée « espace de confiance » dans le monde. Et quand un pays ne l’est pas c’est qu’il ne respecte pas les normes en termes de protection des données personnelles, d'où des désavantages, et non des moindres.
Citons à titre d’exemple, le offshoring du traitement des donnés personnelles, lequel peut contribuer à la création de 50.000 emplois et 2000 milliards d’entrée en devises dans le cas où la Tunisie remporterait son combat contre la violation des données personnelles. Le marché est actuellement orienté vers des pays comme l’Inde ou la Roumanie.