La ruée vers le privé : L'école publique, première victime du «toujours plus» des syndicats
A dix jours de la rentrée des classes, les parents d’élèves retiennent leur souffle. Malgré les assurances du ministre de l’éducation et même des dirigeants de la centrale syndicale,en premier lieu, le secrétaire général, qui s'attend à une rentrée « sans histoires », ils redoutent la reprise des grèves tant dans le primaire que dans le secondaire. C’est que les rodomontades des secrétaires généraux des deux syndicats ne sont pas pour les rassurer. A l'unisson, ils promettent une rentrée mouvementée au cas où le ministère n'accèderait pas à leurs revendications. Comme, le ministre n'est pas de ceux qui se laissent intimider par les menaces, une répétition du scénario de juin dernier n'est pas à exclure.
Comme toujours, ce sont les couches défavorisées qui seront les plus touchées, car les autres ont très vite trouvé la parade : inscrire leurs enfants dans les écoles privées. Celles-ci ont poussé comme des champignons y compris dans les quartiers populaires. Les syndicalistes devraient y faire un tour. Ils auront, ainsi, le loisir d'admirer les résultats de leur ardeur revendicative. Un enseignement à deux vitesses. Bientôt, on rangera l'ascenseur social au rayon des vieilles lunes.