News - 12.09.2015
Essid veut donner l'exemple : Il faut savoir rendre hommage aux Gouverneurs et grands commis de l'Etat qui partent...
Les bonnes traditions, longtemps abandonnées semblent être reprises. Le cas le plus affligeant pour un ministre ou un grand commis de l’Etat, c’est l’ignorance qu’ils subissent le jour où ils quittent leur fonction. Limogés, démissionnaires ou admis à faire valoir leur droit à la retraite, ils passent dans la trappe, sans la moindre reconnaissance pour les services rendus. Au mieux, pour les plus heureux, quelques mots protocolaires lors de la cérémonie de passation des pouvoirs. Quant aux autres, ils partent quasi en catimini pour tomber dans l’oubli. Le bouchon est parfois poussé jusqu’à leur arracher à la hâte la voiture de fonction et autres attributs.
Le chef du gouvernement, Habib Essid, qui a vécu lui-même nombre de limogeages et départs occultés, a voulu mettre fin à ces pratiques. A la première occasion qui lui est offerte, il en a donné le signal. C’est ainsi qu’il a reçu vendredi après-midi les onze gouverneurs qui viennent d’être remplacés. Une véritable recharge pour le moral mis à rude épreuve vis-à-vis de leurs familles et amis, à l’annonce de leur départ. Ils étaient en attente d’un geste, beaucoup psychologique pour le moment, que pour ce qui est de leur carrière, bien que la question doit être réglée, cas par cas.
Pour avoir été ministre de l’Intérieur, Habib Essid en réalise l’effet sur le corps préfectoral et la haute administration. Cette même attention gagne à s’étendre désormais à tous les départs. Comme on célèbre leur arrivée et entrée en fonction, il faut saluer les départs. Sans golden parachute ou prime de départ, comme dans le secteur privé, les compétences qui servent le pays ont au moins le droit à la reconnaissance.