L’UGTT appuie la grève de l’enseignement de base : « Je suis votre chef, donc je vous suis »
Tout en avalisant les résultats des négociations sociales dans le secteur public, l’UGTT appuie la grève des instituteurs alors que ses dirigeants nous promettaient une «rentrée calme» et celle du personnel paramédical de l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Ne contrôlant plus ses troupes, la centrale ouvrière a préféré suivre le mouvement évitant ainsi le camouflet qu’elle a essuyé avec les professeurs.
Cela augure mal de cette fameuse trêve sociale qu’on nous annonce depuis quelques jours. Dans les deux cas, on est frappé par le caractère anodin des motifs invoqués par les grévistes : le rejet des deux avancements exceptionnels des instituteurs alors que la quasi totalité de leurs revendications ont été satisfaites, et le refus du personnel paramédical de la désignation d’un militaire agrégé de médecine à la tête de l’administration de l’hôpital. Ce n’est pas la compétence du nouveau directeur qui est mise en cause, mais son statut de militaire, comme si c’était une tare. Pourtant, ce militaire qui avait fait ses preuves en matière de gestion hospitalière en tant que directeur de l'hôpital militaire de Gabès est bien l'homme idoine pour redresser la situation dans un hôpital en déliquescence.
Qu'il s'agisse des instituteurs ou de l'hôpital Habib Bourguiba, c'est le secteur public dont l'UGTT qui pâtit de cette situation. Lentement, mais sûrement, ce secteur se meurt, victime de ceux qui prétendent en être les défenseurs patentés.