Les sombres prédictions de Néjib Chabbi
Pour un homme qui a connu en quatre ans trois défaites électorales humiliantes, la première le 23 octobre 2011, la seconde, le 26 octobre 2014 et la troisième, aux élections présidentielles du 20 décembre 2014, bref de quoi vous dégoûter de la politique, Ahmed Najib Chabbi se porte plutôt bien. Le temps de digérer ses trois défaites et le voilà, comme si de rien n'était, de retour sur les plateaux de télévision et sur les ondes qui ont dû lui manquer pendant ces dix mois d'hibernation, brossant un tableau très sombre de la situation. Il est d'autant plus inquiet pour le pays que «le parti au pouvoir est loin de maîtriser la situation». «Ils n'ont pas de vision» déplore-t-il alors que ses dirigeants passent leur temps à s'entredéchirer à propos des postes».
Enigmatique, il ajoute : «J'ai bien peur que les élections de 2014 ne soient les dernières élections libres et transparentes dans notre pays». Cette prédiction il l'a reprise dans toutes ses interviews et s'il insiste, c'est qu'il est sûr de son fait. C'est dire qu'en ces temps troubles, les conseils de Si Néjib ne seront pas de trop. Est-il vrai que vous comptez vous retirer de la vie politique ? Apparemment inquiet de cette éventualité, le journaliste de Mosaïque s'empresse de lui poser la question. «Non, répond ANC, je vais me désengager du parti, mais je viens de créer un think tank et un site électronique. Dans tous les cas, je ne quitterai pas la vie publique».
Ouf ! Nous voilà rassurés.