Climat des affaires et développement régional
Le climat des affaires est défini comme étant : l’ensemble des facteurs politiques, juridiques, économiques, sociaux et culturels, qui incitent un investisseur à s’installer dans un pays ou une région donnée, afin d’initier un ou plusieurs projets.
C’est une notion qui s’est développée notamment au cours des années 1990, et la Banque Mondiale a créé à partir de 2002, un service en charge de l’évaluation des réglementations et pratiques des affaires dans différents pays, afin de connaître ceux qui offrent le plus de facilités aux opérateurs économiques.
Dans ce cadre, la Banque Mondiale publie annuellement un rapport (Doing Business), où les pays sont classés selon les facilités offertes.
Le rapport de 2015 qui concerne 189 pays dans le monde, fait ressortir que Singapour se classe première avec une note de 88,27 (sur 100), suivi de la Nouvelle Zélande avec 85,91 et Hong Kong avec 84,97.
Au niveau africain, le classement des quatre premiers pays se présente comme suit :
Classement mondial | Pays | Note sur 100 |
28 | Maurice | 74,91 |
43 | Afrique du Sud | 71,08 |
60 | Tunisie | 67,35 |
71 | Maroc | 65,05 |
En Tunisie, le souci de l’amélioration du climat des affaires date de la fin des années 1990. En effet, l’Agence de Promotion des Investissements (API), avait fait réaliser en 1999 une étude portant sur les réformes à entreprendre en vue d’améliorer le climat des affaires. Cette étude a recommandé plusieurs réformes dans différents domaines, à travers plus de 70 recommandations qui ont été mises en application dans leur quasi totalité.
Quand est-il des régions?
Depuis la révolution de 2011, l’opinion et les pouvoirs publics ont été sensibilisés aux grandes différences entre les régions en matière de développement économique et de création d’emploi.
Néanmoins, et alors que l’investissement privé est très faible dans les régions considérées, ll semblerait qu’en matière d’investissement public, certaines régions parmi les moins favorisées seraient les mieux classées sur la base de l’investissement par tête d’habitant.
Quatre ans plus tard, et malgré les efforts et la bonne volonté de tous, les résultats demeurent en deçà des espérances.
C’est l’investissement privé par tête qui demeure nettement insuffisant. Pour cela, il y a lieu entre autres, d’améliorer sensiblement le climat des affaires.
L’IACE et l’indice d’attractivité locale
L’institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), a pris l’excellente initiative de faire une étude sur un sujet si important pour l’évaluation de la situation de l’attractivité de l’investissement dans les différentes régions.
L’enquête a porté sur un échantillon de 313 opérateurs économiques, et la note globale par Gouvernorat est basée sur les indices ci-après :
- Indice des services municipaux;
- Indice des services non municipaux;
- Indice de l’approche participative ;
- Indice de gouvernance et de transparence;
- Indice de cadre de vie.
Sur la base de cette étude, le classement par gouvernorat se présente comme suit:
Rang | Gouvernorat | Note | Rang | Gouvernorat | Note | Rang | Gouvernorat | Note |
1 | Tunis | 5,56 | 9 | Manouba | 3,60 | 17 | Kairouan | 2,84 |
2 | Sousse | 4,83 | 10 | Kef | 3,46 | 18 | Siliana | 2,77 |
3 | Ariana | 4,47 | 11 | Gabès | 3,36 | 19 | Gafsa | 2,74 |
4 | Sfax | 4,18 | 12 | Zaghouan | 3,27 | 20 | Tataouine | 2,57 |
5 | Ben Arous | 4,16 | 13 | Tozeur | 3,22 | 21 | Kasserine | 2,55 |
6 | Bizerte | 4,02 | 14 | Médenine | 3,18 | 22 | Jendouba | 2,52 |
7 | Monastir | 3,94 | 15 | Mahdia | 2,98 | 23 | Sidi Bouzid | 2,18 |
8 | Nabeul | 3,76 | 16 | Béja | 2,85 | 24 | Kébili | 1,97 |
Les responsables régionaux, et les sociétés civiles régionales gagneraient à considérer ce premier classement, et à faire en sorte que le positionnement de leurs Gouvernorats respectifs, soit amélioré, afin d’attirer le plus possible d’investissement.
Taoufik Ben Salah
Consultant
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Solartech Sud Zarzis Djerba mega projet 100% privé avec un technopole dédié à l énergie renouvelable et surtout l énergie solaire avec 4000 emplois directes en 5 ans et qui peuvent arriver à 7000 en 10 ans dont 70 % diplômes universitaires bloque pourquoi ? Personne ne répond avec 4 premiers ministres successifs sans réponse le seul quand il était 1 ministre qui a osé donner à cette société ( investissement privé de l ordre de cent million de dinars ) une autorisation préalable c était Si Begi wait and see