Le gouvernement porte plainte contre Hizb Tahrir pour atteinte à la sûreté de l’Etat
Le gouvernement va porter plainte contre Hizb Tahrir pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Cette démarche fait suite au communiqué publié mardi par ce parti où il réagit violemment à la comparution de son porte-parole, Ridha Belhaj devant le tribunal de première instance de Sousse pour avoir assuré les fonctions d’imam sans autorisation. Dans ce communiqué, Hizb Tahrir considère que «le fait de traduire en justice l’un des deux porte-parole de parti qui œuvre pour la renaissance de la nation islamique à travers l’instauration du Califat en Tunisie et dans tous les pays islamiques doit être considéré comme une déclaration de guerre contre la Oumma qui s’est soulevé contre les régimes laïques (…) Il faut que les musulmans qui vivent sur la terre de Okba Ibnou Nafaa soient bien conscients que leur révolution a été volée par les laïques et qu’ils doivent la poursuivre en extirpant le régime laïque et en réclamant l’instauration du califat».
Il faut dire que ce parti n'a jamais fait mystère de son intention d'oeuvrer pour l'instauration du califat en Tunisie, tout en précisant que cela se fera pacifiquement. Ceci lui a valu d'ailleurs des rappels à l'ordre et même une mise en demeure de clarifier ses positions sur le régime politique qu'il prône. La réponse est venue mardi par le biais de ce communiqué. En appelant « les musulmans de Tunisie» à se soulever contre le régime, Hizb Tahrir a balayé tous les doutes sur ses intentions.