Le bloc parlementaire de Nidaa amputé de 31 de ses membres. Ennahdha devient (provisoirement) le 1er parti du pays
Preuve que les incidents qui ont marqué la réunion du BE de Nidaa Tounès, le 2 novembre, n'étaient pas un simple épiphénomène, 31 députés de Nidaa Tounès ont décidé de mettre leur menace à exécution en démissionnant lundi du groupe parlementaire du parti. Si elle n’est pas retirée dans les cinq jours qui suivent son dépôt au bureau de l’Assemblée, leur démission sera effective. Nida Tounès n'aurait plus alors que 54 élus à l'Assemblée contre 67 pour Ennahda.
Pour le moment, le gouvernement ne semble pas menacé par ces démissions, les députés contestataires ayant réitéré leur appui au gouvernement. En revanche, la rentrée parlementaire risque d’être perturbée par ces départs, notamment au niveau de la répartition des sièges au sein des commissions.
«Nous avons décidé de démissionner du groupe après le refus d'organiser une réunion du comité exécutif, qui est la seule structure légitime du parti», ont déclaré les députés démissionnaires à l’unisson au cours d’une conférence de presse tenue dans le hall de l’ARP. Ils ont cinq jours pour réfléchir. D'ici là, la porte reste ouverte au dialogue ont-il affirmé.