News - 10.12.2015

5000 combattants russes dans les rangs de Daech en Syrie

Moscou,de l'envoyé spécial de Leaders à Moscou - 5000 russes,originaires pour la plupart de Tchétchénie, combattent actuellement dans les rangs de Daech et le parlement russe s'apprête à voter une loi en vertu de laquelle ils seront déchus de la nationalité russe, a indiqué jeudi Igor Moroz, vice- président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie (Sénat).

Lors d'un entretien avec des journalistes de pays islamiques participant à Moscou à un colloque sur le rôle des médias dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, Igor Moroz a précisé que 5000 citoyens russes jugés dans des affaires terroristes sont actuellement détenus en prison, soulignant que les troupes de l'armée russe feront tout pour éliminer les terroristes russes en Syrie afin d'empêcher leur retour au pays.

Il a fait savoir qu'après les derniers attentats de Paris, la France a été le premier pays à adhérer à la coalition internationale à laquelle avait appelé le président Poutine et qui comprend actuellement l'Iran, la Syrie et l'Irak.

Igor Moroz a critiqué la politique des États Unis qui ont dépensé 500 millions de dollars pour entraîner des combattants devant affronter Daech, mais sans résultats effectifs, se demandant à quoi a servi cet argent.

Il a ajouté que Moscou appuyait un règlement politique de la crise syrienne dans le cadre de la conférence de Vienne qui doit préparer la transition politique en Syrie, soulignant que c'est le peuple syrien qui déterminera par des élections libres le sort de Bachar Assad et celui de son pays. Igor Moroz a pris à partie Ankara , sans la nommer, qualifiant d'"acte de trahison" le crash du chasseur-bombardier russe abattu par la Turquie aux abords des frontières syro-turques. Il a accusé Ankara de compromission dans le commerce illicite du pétrole provenant des zones contrôlées par Daech en Syrie, estimant que les recettes découlant de la vente du pétrole volé servent au financement du terrorisme.

Abdelhafidh Harguem