Quel bilan de la visite d’Habib Essid à Amman et Doha
Doha – De l’envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb. « En Jordanie, comme au Qatar, j’ai senti de réelles bonnes dispositions à accroître la coopération avec la Tunisie et lui imprimer un élan qui la hisse à la hauteur de l’amitié entre nos peuples. C’est d’ailleurs l’objectif de cette tournée et j’en suis satisfait. » C’est ce qu’a déclaré à Leaders, le chef du gouvernement Habib Essid, à l’issue du périple qui l’avait conduit depuis dimanche successivement à Amman et Doha.
Jordanie : Un pays très similaire et de bonnes opportunités à saisir
« La Jordanie partage avec la Tunisie nombre de similitudes, soulignera-t-il. Nous sommes quasiment de même taille, faisons face aux mêmes défis sécuritaires et économiques, et avons les mêmes ambitions. L’entretien avec sa Majesté le Roi Abdallah II a fourni l’occasion de souligner la convergence de nos points de vue sur nombre de questions et surtout de confirmer la volonté réciproque d’aller de l’avant dans la mise en œuvre des accords signés lors de la visite en Jordanie du Président de la République en octobre dernier et ceux qui viennent de s’y ajouter ».
Sur le plan économique, le chef du gouvernement a déclaré que « les opérateurs économiques des deux pays peuvent traiter ensemble d’égal à égal, et accomplir de grandes performances. La Jordanie est un marché ouvert et la Tunisie doit y être présente sur tous les segments. »
Et de conclure, cette étape en affirmant : « Il était important d’effectuer cette visite et je me réjouis de la cordialité des entretiens et des résultats qui en sont issus. »
Qatar : On se comprend mieux!
Pour le chef du gouvernement, Habib Essid, le contexte de sa visite à Doha n’est pas le même que celui de son déplacement à Amman. « Il y a certes un dénominateur commun de fraternité et d’amitié, mais c’est différent », dira-t-il. Le Qatar jouit d’énormes moyens et fixe à sa coopération des lignes directrices précises. L’objectif de ma visite n’était pas transactionnel, pour conclure séance tenante des actions ficelées. Mais de procéder à des échanges utiles, et d’imaginer de nouvelles approches, notamment pour la restructuration de la coopération financière et le financement de nouveaux projets. J’ai essayé d’expliquer à mes interlocuteurs qataris notre volonté de coopérer ensemble, gagnant-gagnant, en mettant en valeur à titre d’exemple du côté tunisien, la contribution des 20 000 de nos compatriotes qualifiés et de haut niveau à l’essor du Qatar. C’est cet esprit mutuellement bénéfique qui doit présider à nos relations. »
«Nous avons avancé des propositions pour la restructuration des différentes composantes financières de notre coopération, a-t-il indiqué. Aussi, nous avons présenté des idées de projets à examiner et finaliser pour leur trouver les montages financiers appropriés. »
« Ce qui est à retenir le plus, estime Habib Essid, c’est l’intérêt que j’ai perçu tant auprès du Vice-Emir (ndlr: L’Émir du Qatar était au Sommet de Ryadh), du président du conseil des ministres, ministre de l’Intérieur, des différents membres du gouvernement et de Cheikha Mozah, présidente de la Fondation du Qatar. Je rentre à Tunis avec la satisfaction de voir nos relations avec le Qatar s’affermir dans la fraternité et la considération mutuelle. Et aussi plein d’espoir de voir s’accomplir les projets en cours. »
T.H