Dubaï investit aussi dans la culture

Une bonne surprise nous attendait ce matin au bureau. Elle nous vient de Dubaï: un exemplaire de la revue culturelle mensuelle, "Dubaï etthaqafia". Comme d'habitude, l'Emirat ne lésine pas sur les moyens: quadrichromie, papier couché, mise en page agréable et un savant dosage, pour ne pas ennuyer le lecteur, entre les articles purement littéraires et les sujets artistiques et même carrément people, sans jamais tomber dans le vulgaire et le voyeurisme ni dans le style abscons et rébarbatif qu'affectionnent généralement les revues culturelles arabes.

On remarquera l'omniprésence, dans ce numéro, du Professeur Abdesselam Mseddi, linguiste tunisien bien connu, ancien ministre de l'enseignement supérieur et ancien ambassadeur à Ryadh, ce qui en dit long sur la notoriété dont il bénéficie aux Emirats. Outre une interview intéressante où il expose notamment ses vues sur les rapports de l'intellectuel à la politique et la chronique qu'il y tient, notre illustre compatriote nous gratifie d'un petit ouvrage intitulé "Vers une nouvelle prise conscience culturelle" (Nahwa wa'yin thakafiyin jadid), cadeau de la revue à ses lecteurs. 

Le petit émirat (par la taille et non par les moyens s'entend) n'investit pas seulement dans les tours, mais aussi dans la culture. Et là aussi, il a choisi la voie de l'excellence.