Moncef Marzouki a-t-il changé ? Coulisses de son meeting et album photos
Se faisant rare ces derniers temps, l’ancien président provisoire Moncef Marzouki était-il langui par ses fans ? C’est à eux qu’il réservera sa première grande sortie publique, depuis un an, avec à la quille un congrès constitutif de son parti « Harak Tounès Al Irada ». Les retrouvailles, dimanche après-midi au palais des Congrès de Tunis rappelle l’ambiance de ces meetings de campagne électorale de 2014, le grand faste en moins, l’émotion et la nostalgie en plus.
Moncef Marzouki est apparu tel qu’en lui-même. « En homme d’Etat, mais aussi en droit-l’hommiste », insistera-t-il. Même discours, enflammé, qu’il a rédigé lui-même, le don de haranguer les foules, et les petites phrases ciselées, il retrouve son aise à interpeller les gouvernants, dénoncer, réclamer, exiger. A l’aise aussi parmi son équipe qui l’entourait à Carthage : Imad Daïmi, Adnane Manser, Mokhtar Chamekh, Tarek Kahlaoui, Sami Amara, Lamjed Guedhami, Ikbel Msaddaa, Béchir Nefzi, Houssem Mahdoui, Ali Bouali, Hassen Beb Belgacem et autres fidèles. Mais aussi des compagnons de route du CPR originel, Larbi Ben Abid, des « collègues » d’Ettakatol, Mouldi Riahi et Said Mechichi, et des amis, notamment Dr Abderrahmane Ladgham, ancien constituant et ministre d’Ettakatol, réfractaire de son parti.
Moncef Marzouki voguera ainsi entre les natifs, ces historiques du CPR et les « immigrants », ces nouveaux adhérents qui le rejoignent dans cette nouvelle démarche. Mémia El Benna Zayani, ancienne ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Hamadi Jebali, fait partie de ces recrues. Mais où sont les personnalités nationales dont Imed Daimi a annocé le ralliement ?
La logistique est bien huilée. Des bus ont affrêtés dans les régions pour convoyer à Tunis les congressistes. Sandwichs, boissons gazeuses, eau minérale et café sont offerts à satiété. Service d’ordre vigilant, l’entrée du palais des Congrès se faisant par le parking d’arrière, après filtrage et fouille. Scénographie sobre et soignée. Un communicant spécialement venu de Paris, Issam Ayari, prêtera soutien à Hagaria Events et Splien qui se chargeront de la scénographie et de la production de l’événement.
Adnan Manser et Imad Daïmi sont aux anges. « Celà fait un an que nous attendons ce moment et y travaillons, confie Manser à Leaders. Il fallait tout mesurer, tout préparer ». Leur nouvelle bataille commence, avec comme prochaine grande échéance, les élections municipales.
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