Après le décès d'une femme enceinte à Tataouine : comment inciter les médecins spécialistes à aller dans les régions ?
Une fois de plus, le problème de l’absence de médecins spécialistes dans les régions intérieures se pose avec acuité avec le décès d’une femme enceinte à l’hôpital de Tataouine faute de soins. Pourtant, on avait tout essayé pour remédier au peu d'empressement des médecins spécialistes à exercer dans les régions intérieures.
Le ministre de la Santé, Saïd El Aydi a annoncé il y a quelques semaines en grande pompe, qu’une cinquantaine des médecins spécialistes seront répartis à travers les hôpitaux régionaux, lancé des offres de recrutement. Aucun candidat ne s'y était présenté. Bien avant lui, son prédécesseur, l’ancien ministre de la Santé, Abdellatif El Mekki avait proposé que les résidents en médecine soient tenus au terme de leurs études d’exercer pendant deux ans dans les hôpitaux de l’intérieur, proposition aussitôt rejetée par les intéressés qui ont invoqué le manque d'équipements dans ces hôpitaux. A leur décharge, les médecins spécialistes femmes et hommes accomplissent déjà leur service national d'une année dans les régions. Il a ensuite projeté l’ouverture de cinq nouvelles facultés de médecine dans des villes de l’Intérieur sans avoir pris la peine de se concerter au préalable ni avec le Conseil de l’Ordre des Médecins, ni avec les doyens des facultés existantes. Le projet était irréalisable. Combien faudra-t-il de morts pour trouver la solution idoine ?