Mansour Moalla : pourquoi l'alliance Nidaa Tounès est contre-nature (vidéo)
« Il nous faut un autre modèle de développement ». C’est ce que l’opposition tunisienne ne cesse de réclamer depuis des mois sans qu’on ne sache de quoi il retourne. Pour Mansour Moalla, cette expression est vide de sens. L’objectif de toute économie, c’est de créer des emplois, d’attirer les investissements, d’avoir une balance des paiements équilibrée, de veiller à une répartition équitable des richesses. C’est aussi d’avoir des partenaires sociaux qui s’entendent, de ne pas recourir aux grèves à tout propos et d'avoir des revendications raisonnables.
Dans la deuxième partie de l’interview qu’il a accordée à Leaders, l’ancien ministre de Bourguiba propose un amendement de la constitution de manière à délimiter le champ de compétence des différents acteurs pour en finir avec cette confusion à laquelle nous assistons. Il faut que le président de la République se maintienne à l’écart des tiraillements politiques et se limite à un rôle de recours en ces de crise.
Il revient sur l’alliance entre Nidaa Tounès et Ennahdha. Il n’y est pas opposé par principe, mais à condition que le parti de Rached Ghannouchi fasse une pause de réflexion pour préciser son rapport à la religion. On ne peut pas être à la fois un parti politique et un parti religieux. Cela peut durer un an. Les deux partis pourront alors s’allier. Pour l’instant « cette alliance est contre-nature ».
Enfin, il se prononce pour une opposition forte qui pourrait constituer une alternative au pouvoir établi. Interview
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