Quelles suites aux accusations de Taïeb Baccouche contre Mohsen Marzouk ?
Si elles sont avérées, les accusations portées par le chef de la diplomatie tunisienne contre Mohsen Marzouk -il ne l'a pas nommément cité, mais tout le monde aura compris que c'était de lui qu'il s'agissait- sont graves. L’ancien conseiller auprès du président de la République avant de devenir secrétaire général de Nidaa Tounès, puis de démissionner de ses fonctions est accusé de « bloquer la mise en œuvre d’accords conclus avec les Etats-Unis et des pays européens.» Des accusations qui relèvent, au-delà des querelles intestines au sein de Nidaa Tounès, de qualifications précises dans le code pénal. Le ministère des Affaires étrangères ira-t-il jusqu’à en saisir la justice ? Pourra-t-il désormais ne pas le faire ?
Il faudrait se demander aussi si Mohsen Marzouk est puissant au point de bloquer des accords, si notre diplomatie est si fragile et les accords conclus si précaires pour que le secrétaire général démissionnaire de Nidaa puisse tout bloquer. En tous cas, Marzouk doit des explications. Un déballage public des affaires de l’Etat qui ne nous grandit pas.