News - 12.01.2016

Le cheikh Battikh, mufti de la République : peut-on parler d'une disgrâce ?

battikh

Le cheikh Othman Battikh ancien ministre des affaires religieuses vient d’être nommé mufti de la  République, poste qu’il avait occupé de 2008 jusqu’à 1013 avant d’être écarté par l’ancien président Moncef Marzouki au profit du cheikh Hamda Saïed.

Le départ du cheikh Battikh avait été interprété par l’opposition comme un «limogeage» et une « capitulation» du gouvernement face aux pressions d’Ennahdha» auprès de laquelle l'ancien ministre n'avait jamais été en odeur de sainteté du fait de la campagne qu'il avait menée contres les imams intégristes à l'image de Noureddine Khadmi et Ridha Jaouadi. la passivité que les autorités avait observée face aux attaques des adversaires du cheikh Battikh pouvait, en effet, donner à penser. Mais sa nomination en tant mufti ne peut en aucun cas être considérée comme une disgrâce. Dans tout le monde arabe, cette charge bénéficie d'un prestige qui n'a rien à voir avec celle de ministre. Il est également de notoriété publique que son successeur n'est pas loin de partager ses vues sur la nécessité de neutraliser les mosquées. Les Jaouadi et consorts ont donc tort de se réjouir du départ de celui qu'ils considéraient comme leur pire ennemi.