News - 04.02.2016
Quand Habib Essid suscite la sympathie et s’apprête à rebondir...
Soudain, les Tunisiens sont revenus à leur dimension humaine, réalisant enfin quelles souffrances physiques et même mentales, peuvent éprouver les dirigeants politiques. Les «ennuis de santé » qui ont cloué au lit le chef du gouvernement, Habib Essid, ont révélé l’ampleur des tensions qu’il a dû subir tant par les évènements que par les pressions politiques et autres. La machine a fini par s’épuiser, pas pour longtemps, nous l'espérons. Même si...
Deux types de réactions ont, en effet, été relevées. La première, celle d’une grande partie des Tunisiens qui ont éprouvé un réel sentiment de sympathie à l’égard d’Habib Essid. «Tout compte fait, disent-ils, c’est un bosseur et le voilà payer de sa santé, le prix de son engagement dans l’effort». Et d’ajouter : «au moins, il est sincère, n’affichant aucune ambition politique».
Pendant ce temps, «les esprits chagrins» ne sont pas restés les bras croisées. De folles rumeurs ont couru dans les salles de presse, jusqu’à l’étranger, enflammant les réseaux sociaux : Habib Essid est démissionnaire, Habib Essid est lâché par Nidaa et Ennahdha, Habib Essid sera remplacé par X ou par Y ». A l’affût des audiences accordées par le chef de l’Etat à des personnalités de premier plan, les spéculateurs y ont vu casting pour la Kasbah. Mais Carthage, comme Montplaisir, ont mis fin à toutes ces supputations. Il restera en poste.
Affaibli certes par sa maladie passagère, Habib Essid s’en remet. Dès ce lundi, il reprendra ses activités, sur les chapeaux de roue avec une visite qu’il estime importante au Maroc.