Premier tunisien certifié vérificateur contre la fraude et la corruption, comment Kamel Dimassi sera utile à son pays
Par les temps qui courent en Tunisie, c’est une qualification très recherchée pour démanteler la corruption et détecter la malversation. Établi depuis deux ans dans le hub régional du PNUD à Istanbul, Kamel Dimassi, 36 ans, vient de décrocher la certification de vérificateur contre la fraude (Certified Fraud Examiner, CFE). Premier tunisien à l’obtenir, il ouvre ainsi la voie à nos jeunes auditeurs appelés à traquer les malversations. Cette certification est la plus prestigieuse qualification dans le domaine de la recherche et la lutte contre la fraude et la corruption aux Etats-Unis et en Europe dans les secteurs public et privé. Les titulaires de ce titre exercent une variété d’activités dans le monde, incluant la comptabilité, l’audit et le conseil, l’investigation de fraudes et la sécurité. Ils investiguent les allégations de fraudes, recommandent des systèmes de contrôle anti-fraude, accompagnent la résolution de disputes financières ou d’évaluation d’actifs, sont témoins Experts en matière d’investigations financières, etc.
Kamel Dimassi a beaucoup de mérite. Il commencera sa carrière à Tunis où il passera 10 ans entre Deloitte et Ecovis Tunisie, un cabinet à vocation internationale qu’il avait créée. En parallèle, il enseignera l’IHEC (2010 à 2014). Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) l’appellera à rejoindre ses équipes à Istanbul pour auditer ses bureaux en Europe, au Moyen Orient et en Asie centrale. Malgré ses missions incessantes dans cette vaste zone géographique, Kamel Dimassi trouvera le temps de préparer cette certification et de l’obtenir. Il est tout disposé à la mettre à la disposition de ses collègues au PNUD et dans les pays bénéficiaires de l’appui de l’ONU, à commencer par la Tunisie.