Les voisins de la Libye à Tunis : éviter à tout prix l'intervention militaire
Prévue ce mardi 22 mars à Tunis, la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye sera consacrée à l’exploration des moyens susceptibles de renforcer l’opération politique et d’accompagner les efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans ce pays.
Les voisins de la Libye qui prendront part à la réunion à savoir la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, le Soudan, le Tchad et le Niger semblent décidés à multiplier les concertations et la coordination entre eux en vue de parvenir à une approche commune pour aider la Libye à mettre un terme à l’anarchie qui y règne depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011 en raison de la vacance du pouvoir dûe à l'impossibilité où le gouvernement d'union nationale à se mettre au travail et de la mainmise de certaines organisations terroristes sur certaines parties du territoire libyen.
Ces pays sont d’accord pour rejeter toute intervention militaire de l'extérieur dans la mesure où elle ne ferait que complexifier davantage la situation en Libye et aurait inévitablement des retombées dramatiques sur les pays du Maghreb et les pays du Sahel. Les déplacements massifs de populations qui s'ensuivraient, pense-t-on, pourraient être mis à profit par les groupes terroristes pour s’infiltrer dans ces pays et essaieraient de les déstabiliser.
Cette hypothèse écartée, les pays participants auxquels se joindront le secrétaire général de la Ligue arabe , les représentants de l’UA et de l’UE et le chef de la mission de l’ONU en Libye s'emploiront donc à trouver les meilleurs moyens pour rétablir la paix civile en Libye. Il s'agira notamment de :
- mettre en place le plus tôt possible le gouvernement d''union nationale à Tripoli et de l'aider à mener à bien sa tâche. On parle même de mettre à sa disposition une base navale qui lui servirait de siège.
- nécessité d’associer le général Haftar à tout règlement pour qu’il soit une partie de la solution,
- récupération des armes lourdes dont disposent les milices parce qu'elles constituent un obstacle à la normalisation de la situation sur le plan sécuritaire.
Les participants auront à faire face à une problématique difficile à résoudre :comment accorder uène légitimité internationale au gouvernement d'union nationale, notamment au Conseil de sécurité alors que l'ONU ne reconnaît pas les gouvernements mais les Etats