Qualité: le programme national a-t-il atteint ses objectifs ?
Après le PMI et le PMN, c’est aussi l’heure du bilan du programme national Qualité (PNQ). La présentation des résultats sera faite dès le mardi 23 mars, à la faveur de la semaine nationale de la Qualité qui aura pour thème «la qualité et la productivité, leviers pour l’amélioration de la compétitivité. » Des forums dédiés se tiendront à cette occasion, successivement à Tunis, Bizerte, Sfax, Gabès, Nabeul et Monastir.
Les premiers chiffres révélés sont significatifs. Le nombre d’entreprises qui y ont adhéré s’élève à 550 (pour un objectif de 600, soit plus de 90%). La moitié de ces entreprises sont allées jusqu’au bout du processus et ont, ainsi, réussi leur certification. Ce faisant, le PNQ aura contribué substantiellement à la réalisation de l'objectif national de 1300 entreprises et le dépassement même puisque à la fin du mois de décembre le chiffre est 1367 entreprises certifiées.
Plus encore, il a concouru à l'augmentation du taux d'encadrement dans les entreprises bénéficiaires et à l’ancrage de la culture qualité. Ce qui est également remarquable, c’est que 67% des missions d'assistance technique ont été effectuées par des compétences tunisiennes ce qui valorise le consulting tunisien et le renforce.
Un nouveau programme fin 2010
Au vu de ces indicateurs positifs et face à la demande insistante des entreprises qui n’en ont pas bénéficié, y aura t-il une nouvelle génération du PNQ ? Tout porte à le croire. Sur la base des enseignements tirés, un nouveau programme sera lancé à la fin 2010 pour prendre la relève.
Doté d’un budget de 10 millions d’euros, avec une forte contribution tunisienne, le PNQ a bénéficié d’une attention particulière et d’un soutien total du ministère de l’Industrie et de la Technologie. C’est ainsi qu’une l'Unité de Gestion du Programme Qualité a été créée au sein du département avec à sa tête Mme Amel Ben Farhat. Ingénieure de formation jouissant d’une longue expérience (Innorpi et Packtec) elle a réuni réuni autour du projet, une équipe certes réduite, mais très performante.
Sans nul doute, estiment des experts européens interrogés par Leaders, le PNQ offre un modèle utile à partager avec nombre de pays émergeants