«Panama papers» : un séisme politico-financier à l'échelle planétaire
A l’instar des révélations de Wikileaks, en juillet 2010, «Panama papers» risque de provoquer un séisme politico-financier à l'échelle planétaire. Plus de 500 banques ont aidé leurs clients à gérer des sociétés off shore qui auraient pu servir de couverture à des affaires de corruption, de blanchiment d’argent et d'évasion fiscale. Les 11,5 millions documents qu’une centaine de journaux ont commencé à publier sont les résultats d’enquêtes où sont impliqués de hauts responsables politiques, des hommes de’affaires, des artistes ou des sportifs.
Des noms sontdéjà livrés en pâture sans qu’on soit sûr de leur culpabilité. En Tunisie, un seul nom a été rendu public, celui de Mohsen Marzouk. Selon le webzine Inkyfada, chargé du volet tunisien, «il est cité dans des documents d’un cabinet d'avocats panaméen à la suite d'une demande de renseignements pour la création d'une société offshore». Adnan Mansar est sauté aussitôt sur l’occasion : « le parquet doit se saisir de l’affaire », même si le dirigeant du parti Machrou3 Tounès nie tout en bloc et considère que « l’affaire est montée de toute pièce ». Pour son camarade de parti, Mustapha Ben Ahmed, ces accusations ne sont ni plus, ni moins que de « la diffamation ».
En tout cas, le ministre de la Justice, Amor Mansour, a d'ores et déjà autorisé le procureur général près la cour d'appel de Tunis à suivre le dossier des Panama papers et à diligenter des enquêtes «si nécessaire».