Les Résistants tunisiens doivent-ils rentrer en résistance ? (Vidéo et Album photos)
Combien reste-t-il de ces vieux militants nationalistes qui avaient voué leur jeunesse à la lutte contre l’occupation française et largement contribué à l’indépendance de la Tunisie ? Moins de mille personnes, nous dit-on. Dans quelles conditions vivent-ils actuellement ? Très difficiles pour la plus part d’entre eux. De quels avantages bénéficient-ils ? De presque rien au vu de ce qui est dédié à leurs pairs dans d’autres pays et d’autres circonstances.
Concrètement, une Carte de Résistant reconnaissant leurs faits d’armes leur était décernée par l’ex-RCD. Elle est accompagnée pour les plus nécessiteux d’une pension d’un montant de ... 160 D par mois qui n’a été augmentée qu’en 2015 pour se limiter à 300 D, moins que le SMIG, et d’un carnet de soins. Ce titre de soins, délivré par l’ex-RCD a été récusé après le déclenchement de la révolution et il a fallu une intervention du chef du gouvernement pour instituer une mesure transitoire en la matière. Mais, le statut d’ensemble des Résistants est resté à revoir.
Dans un modeste bureau du centre-ville prêté par un patriote, le président du Comité national des Résistants tunisiens, M. Hamed Zeghal a posé le problème, mercredi matin devant les médias. Il a invité le gouvernement à prêter plus de soutien et d’assistance à tous ceux qui s’étaient engagés dans la lutte pour l’indépendance du pays, appelant à une attention particulière en faveur des plus démunis parmi eux. Autant, il a salué les différentes mesures transitoires prises au lendemain du 14 janvier pour résoudre les problématiques de soins de santé, autant, il a souligné la nécessité de revaloriser les pensions de Résistant et de les indexer sur l’augmentation du coût de la vie, d’étendre aux Résistants le statut et avantages consentis aux martyrs de la révolution et ses blessés.
Entouré de Mohamed Helal, Habib Grar, Mohamed Gmach et Ahmed Laamouri, notamment, Zeghal a également demandé que le Comité soit représenté au sein de la Commission nationale récemment instituée à la Présidence du Gouvernement, l’octroi en sa faveur d’une dotation budgétaire et la mise à sa disposition d’un local approprié. En raison de sa forte symbolique, l’ancien Fondouk des Français, à l’entrée de la Médina, est tout indiqué pour avoir abrité la rédaction du Traité du Protectorat contre lequel se sont battus les patriotes.