Comment éviter le décès, chaque année, de deux millions d'enfants dans le monde par pneumonie?
Plus de 200 spécialistes de renommée internationale dans la recherche, le diagnostic, le traitement et la prévention des infections à pneumocoques ont pris part au premier congrès Afrique et Moyen Orient (AFME) sur le pneumocoque, tenu à la semaine dernière Dubaï. Les travaux, ouverts par le Dr Mahmoud Fikri, Directeur Exécutif des politiques de santé, EAU Ministère de la Santé, ont été consacrés à l'examen des incidences des maladies invasives à pneumocoque.Tout en soulignant la gravité de la pneumonie et l’importance des programmes de vaccination dans les pays AFME, les participants ont discuté de la protection des enfants contre la pneumonie et la méningite à travers l’introduction de nouveaux vaccins.
La Tunisie, la mieux lotie au Maghreb
Dans les pays d’Afrique du Nord, des efforts sont fournis et méritent d’être soutenus. La Tunisie enregistré le taux le plus faible : huit pour cent des décès des enfants de moins de cinq ans sont causés par la pneumonie. La Libye est à 9% et l’Algérie à 14%. L’introduction du vaccin signifie que les 160.000 enfants qui naissent chaque année en Tunisie, les 158 000 en Libye et les 570 000 en Algérie, seront protégés contre les maladies invasives à pneumocoque, la première cause de décès chez les jeunes enfants à travers le monde: elles tuent les nourrissons ou les rendent infirmes en causant la méningite, la pneumonie, la septicémie et bactériémie.
L’infection pneumococcique décrit un groupe de maladies causées par la bactérie Streptococcus pneumoniae. Les bactéries colonisent les voies respiratoires supérieures et peuvent se propager à d’autres sites dans le corps, entrainant plusieurs types de maladies: les maladies invasives à pneumocoque (MIP) et les maladies non invasives à pneumocoque. L’infection pneumococcique est une cause majeure de mortalité et de morbidité. Elle peut causer selon l’OMS, à terme, jusqu'à 1.6 million de décès chaque année dans le monde. Environ la moitié de ces décès surviennent chez les enfants de moins de cinq ans chaque année dans les pays en développement.
Des bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques
Plusieurs classes d’antibiotiques sont actives contre les pneumocoques, mais la résistance croissante du S. pneumoniae aux antibiotiques couramment utilisés met en évidence la nécessité d’utiliser les vaccins afin d’aider à prévenir les infections à pneumocoques pour les enfants jusqu’à cinq ans. Le S. pneumoniae cause près de deux de deux millions de décès par pneumonie chez les enfants chaque année. L’OMS a identifié la pneumonie comme l’une des principales causes de décès chez les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans. La pneumonie à elle seule représente 19 pour cent des décès chez les enfants de moins de cinq ans à travers le monde. Cette organisation «a reconnu que les vaccins constituent le meilleur espoir de lutte contre la résistance en réduisant le nombre des personnes infectées et minimisant ainsi la transmission, l’infection, et la nécessité d’un traitement", a indiqué Dr Mona Al Mosaoui, Chef de la Section du contrôle maladies,
Le succès de ce 1er congrès Afrique et Moyen-Orient sur le pneumocoque et l’intérêt manifesté par les 200 participants de haut niveau incitent à reconduire cette manifestation appelée à devenir un grand événement médical.