Le face-à-face Bourguiba- Ibn Khaldoun sur l'avenue emblématique de la révolution
Après un exil qui a duré deux décennies, Bourguiba est rentré chez lui. Sa statue équestre trône sur l’avenue qui porte son nom, exactement sur l’ancien emplacement de la statue de Jules Ferry, l’ancien chef du gouvernement français, à l’origine de l’instauration du protectorat. Bourguiba fait désormais face à un autre Tunisien illustre, Ibn Khaldoun. Le chef de l’Etat a tenu à tenir sa promesse malgré les critiques des adversaires de ceux qui ne lui ont jamais pardonné le code du statut personnel et l’édification d’un Etat moderne, progressiste et résolument tourné vers l’avenir. Le choix du 1er Juin n’est pas fortuit. Il coïncide avec une autre date importante, le retour de Bourguiba d’un autre exil en France, marquant le début de la fin de 75 ans de protectorat.
La petite-fille de Bourguiba, Mériem Laouiti qui a assisté à la cérémonie avec ses frères n’a pas caché sa satisfaction de voir la statue équestre retrouver son ancien emplacement tout en rappelant les réalisations de son père pour l’édification du nouvel Etat, l’émancipation de la femme et la généralisation de l’enseignement.
Cet évènement a été malheureusement gâché par l'embouteillage qui l'a accompagné et qui était particulièrement malvenu quand on sait qu'il coïncidait avec le début des épreuves du bac. Il aurait été plus indiqué de décaler la cérémonie de quelques jours.