La page Essid est-elle définitivement tournée ?
Le chef du gouvernement a-t-il été mal compris comme il l'insinue ou a-t-il fait machine arrière après que les partis de la coalition gouvernementale lui eurent retiré leur appui ? Jusque-là, Habib Essid a paru sûr de lui, se répandant en déclarations où il niait toute intention de démissionner, invoquant tantôt la constitution, tantôt l’intérêt supérieur du pays. D'ailleurs, il n'en a pas fallut plus pour que la presse parle de «divergences profondes» entre la Kasbah et Carthage. Aujourd’hui, le ton a changé. Citant un parti de la coalition, l’agence TAP révèle que le chef du gouvernement s’est engagé auprès des «partis au pouvoir» à présenter sa démission au terme des consultations entre le président de la République et les partis à propos de la formation du gouvernement d’union nationale. Selon la même source, Habib Essid a déclaré qu’il était toujours déterminé à démissionner et que ses dernières déclarations étaient destinées à éviter tout relâchement de l’action gouvernement.
Y a-t-il un lien entre ce qu’il faut bien appeler un revirement du chef du gouvernement et l’attitude sans équivoque de la coalition. Tout porte à le croire.
La page Essid es-elle définitivement tournée ? En tout cas, ce qu'il faut espérer, c'est que cette crise se termine très vite et que le gouvernement d'union nationale se mette en place.