Alaa Abdelhedi remporte le Prix Aboul Kacem Chebbi de la Banque de Tunisie
C’est le poète égyptien, le Dr Alaa Abdelhedi qui a été proclame mercredi soir lauréat du Prix Aboul Kacem Chebbi décerné annuellement par la Banque de Tunisie. Parmi 85 candidatures recues de 12 pays arabes, le jury présidé par Ezeddine Madani a porté son choix sur ce poète polyglotte (y compris hongrois), spécialiste en littérature comparée, et auteur de 10 recueils de poésie, au titre de son dernier recueil intitule « un abandonne que vus reconnaissez a son ombre ».
Heureuse coïncidence, a peine retenu par le jury, ce recueil vient d’être réédité au Caire avec une préface signée par la Première Dame d’Egypte, Mme Suzanne Moubarak.
La cérémonie de remise du prix s’est déroulée à Dar Hassine, sous l’égide du ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, M. Raouf El Basti et de la PDG de la Banque de Tunisie, Mme Alia Abdallah et en présence d’un public nombreux. Double message du Ministre El Basti : l’hommage rendu au grand poète de la Tunisie dont le centenaire est célébré avec éclat. Mais aussi, un hommage au mécénat culturel dont la Banque de Tunisie offre à travers ce prix une belle illustration. L’intensification, ces dernières années, du soutien substantiel de cette institution financière à l’action culturelle, littéraire et artistique témoigne de son engagement citoyen et de son attachement au patrimoine national. Il doit émuler nombre d’autres entreprises.
Pour Mme Alia Abdallah, la Banque de Tunisie, s’inscrivant dans une volonté présidentielle de promouvoir la créativité et de soutenir la culture, entend poursuivre et renforcer ses initiatives. Comme le dira l’heureux lauréat, Alaa Abdelhédi, le Prix Aboul Kacem Chebbi de la Banque de Tunisie est l’une des consécrations les plus prisées dans le monde arabe. Non pas pour le montant de sa dotation, mais pour son double prestige constitué par le nom du grand poète qu’il porte et le sérieux de son jury. Les membres du jury sont connus pour leur erudiction et leur probité. La liste des lauréats du prix depuis 1986 (Abdelhamid Kheraief) est prestigieuse. L’ouverture sur les hommes de lettres et poètes de tous les pays arabes est vivement appréciée. Une véritable consécration, prestigieuse et mémorable.
Dans la salle, un public de qualité, suit attentivement les allocutions prononcées. Le texte introductif de Ezzeddine Madani est digne de sa superbe plume. L’intervention du ministre Basti relève, comme toujours, des beaux textes, bien déclamés. Les remerciements de Mme Abdallah, toujours humble et discrète, s’entendent en renouvellement d’engagement sur la voie du mécénat, tant souhaité par les intellectuels. Outre l’attestation du Prix et la dotation, le Dr Alaa Abdlhédi emportera avec lui au Caire, un superbe ouvrage consacré à Chebbi et réédité par la Banque de Tunisie que Mme Abdallah a tenu à lui offrir. Il était fier et heureux de recevoir de ce présent.
« Ce qui serait merveilleux, dira un romancier de renom, c’est que le Prix Aboul Kacem Chebbi récompense plus d’un seul lauréat pour primer par exemple, soit dans le même genre littéraire 3 œuvres, ou s’étendre à 3 genres. En plus, une plus large médiatisation de la cérémonie de remise du prix, à l’échelle arabe, serait nécessaire. Je vois bien pour le cas de cette année, une cérémonie au Caire, pour bien marquer le choix du Dr Alaa Abdelhédi. Il y va du rayonnement de la culture tunisienne et soulignera l’œuvre et la réussite du mécène qu’est la Banque de Tunisie. » Pourquoi pas ?