Hommage au Professeur Emérite Hassouna Ben AYED
Un grand monsieur nous a quitté, emplissant nos coeur d’une immense tristesse.
Il a pris son envol, sans crier gare, sans que nous ayons pu lui redire notre reconnaissance et notre fierté de l’avoir approché.
J’ai eu l’honneur et le privilège de l’accueillir, maintes fois dans notre studio de l’émission féminine de la RTT. Il donnait de véritables cours de vulgarisation scientifique, de précieux conseils. Ces jours là, notre ingénieur augmentait le son.
Car si Hassouna ne parlait pas. Il murmurait. Et ses murmures trouvaient un écho aux quatre coins du pays et au-delà.
Rendez vous attendus par des centaines d’auditeurs, qui l’aimaient.
Une jeune femme de ma connaissance, soignée à Paris pour une thyroïdite inexistante, se voyait dépérir. Le coeur brisé de ne pas voir grandir ses enfants. Puis le Tout Puissant, qu’il soit loué, guida ses pas vers le Professeur BEN AYED qui la dirigea aussitôt vers un spécialiste. C’était une dépression. Et elle guérit. Sa reconnaissance et celle de milliers de ses patients ne s’éteindra jamais.
Pour ses consultations privées, il recevait à Charles Nicolle des années durant pour des honoraires symboliques: cinq dinars. Quant aux plus démunis si nombreux à l’attendre, il leur offrait gratuitement une attention particulière et chaleureuse.
En tant que doyen de la Faculté de médecine de Tunis, il donna l’exemple d’une abnégation sans faille, incitant une élite de futurs médecins à être conscients du sacerdoce de leur profession. Homme de générosité et d’humanisme, aux diagnostics inégalables, il a marqué une des plus belles pages de la médecine de notre pays. Un grand et inoubliable patron qui retiendra l’Histoire.
A ses enfants, à son frère le Professeur Farhat BEN AYED, à tous les chers siens j’adresse une pensée émue, perlée de larmes, que Dieu vous bénisse, si HASSOUNA
Saïda Mahrezi - El Ghariany. Journaliste