L'Union du Maghreb Arabe (UMA) a appellé la communauté internationale à adopter « une approche globalisante indispensable de tous les aspects de la migration ». Dans un message adressé par son secrétaire général, Taieb Baccouche au secrétaire général des Nations Unies, Ban ki-moon, à l’occasion de la tenue ce 19 septembre à New York du Sommet sur la politique migratoire, l’UMA «met notamment l'accent sur l'intérêt à porter à la situation des travailleurs migrants, la nécessaire prise en considération de la croissance économique du travail décent ».
« Ainsi que souligné, à l'issue du Ilème Sommet du G20 les 4 et 5 septembre 2016 à Zangzhou en Chine, écrit Baccouche, les dirigeants des grands pays de la planète ont qualifié la crise migratoire et celle des réfugiés de «défi mondial dont le poids doit être partagé entre les pays».
De son côté, le Conseil Européen et les dirigeants de l'Union Européenne s'étaient penché les 28 et 29 juin 2016 à Bruxelles, sur le constat que les flux migratoires se développent actuellement dans la zone méditerranéenne et sur la nécessité de disposer d'un nouveau cadre de partenariat pour la coopération avec les différents pays d'origine ou de transit, en vue d'une solution durable.
La rive sud de la Méditerranée, et principalement les pays du Maghreb, se trouvent être les premiers partenaires concernés par cette migration de populations, tant par son aspect économique que par son aspect humanitaire.
La réunion d'intersection, qui s'était tenue les 29 février et 1er mars 2016 au siège des Nations-Unies à New-York, avait avancé des objectifs de développement durable qui, pour la première fois, assimilent la migration comme partie intégrante de la politique de développement.
L'Union du Maghreb Arabe considère qu'en 2016, le dialogue international sur la migration devra avoir pour but de stimuler des discussions approfondies sur la mise en oeuvre, le suivi et l'examen des aspects et des objectifs de développement durable relatifs à la migration ».
« L'Union du Maghreb Arabe, poursuit son secrétaire général, se joint à l'intérêt manifesté sur cette thématique par le Sommet du 19 septembre 2016 aux Nations-Unies à New-York, dans le souci d'un équilibre négocié des intérêts et d'une coopération adaptée, entre les pays originaires des migrants et les pays de destination et notamment entre le Maghreb et l'Europe.
Les dirigeants de différents pays de destination de ces flux migratoires semblent se laisser attirer par la mise en oeuvre d'une politique de retours rapides de migrants, d'établissements de moyens incitatifs au départ et de création de nouvelles synergies relationnelles entre leurs propres Etats.
L'Union du Maghreb Arabe, appelle pour sa part, à une prise ne compte de ceux dont sont originaires les populations migrantes et à une politique globale, concertée, coordonnée au sein d'une même instance ad hoc. Ceci dans le respect de la souveraineté nationale de chacune des parties ».