Les partis tunisiens dans la tourmente
La liste des partis tunisiens en crise s’allonge. Après Nidaa Tounès qui fait face depuis sa naissance à des crises à répétition, c’est au tour de Machrou Tounès, nouveau venu sur la scène politique, et lui-même issu d’une scission avec Nidaa d’être secoué par des dissensions avec l’exclusion par ses collègues du parlement de Walid Jalled du groupe parlementaire du parti pour violation du règlement intérieur. Ce dernier interdit aux membres du groupe de porter les dissensions internes sur la place publique. Ces derniers jours, ce dirigeant avait mené une véritable campagne médiatique contre le secrétaire général, Mohsen Marzouk accusé de diriger le parti à sa guise et d'être tenté par le pouvoir personnel. Si 18 députés ont voté l'exclusion, deux autres, Mustapha Ben Ahmed et Mondher Belhaj Ali se sont solidarisés avec lui. Certains établissent un lien entre l'entrée en dissidence de Jellad et des rumeurs faisant état d'un projet de création d'un grand parti sur les décombres de Nidaa Tounès qui réunirait ce qu'il en reste de Nidaa, les militants de Machrou Tounès et d'autres partis de la coalition gouvernementale.
Un autre formation politique, le parti destourien présidé par Abir Moussi, a décidé d'exclure son secrétaire général Hatem El Amari.