Mogherini ce mardi à Tunis pour préparer le sommet Tunisie – UE avec Caïd Essebsi à Bruxelles
Federica Mogherini, Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, se rend ce mardi 1er novembre à Tunis pour préparer le premier sommet Tunisie-UE qui se tiendra à Bruxelles le 1er décembre prochain et donner le coup d’envoi à la dépollution du lac de Bizerte. Troisième visite depuis le début de l’année, elle revêt cette fois une importance bien particulière. Si le premier déplacement du chef de la diplomatie européenne, le 8 janvier dernier était essentiellement consacré à la Libye, pour rencontrer Fayez Sarraj, alors premier ministre désigné et les membres du Conseil de la Présidence, les deux suivants sont dédiés à la coopération bilatérale entre la Tunisie et l’Union européenne.
Le sommet Tunisie –UE, premier du genre, réunira le 1er décembre le chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebsi et les trois présidents des institutions européennes : du Parlement, Martin Shulz, du Conseil européen, Donald Trusk et de la Commission, Jean-Claude Junker.
Il se tient en célébration de 40 années de coopération et surtout en amorce d’une nouvelle vision plus solidaire avec la Tunisie et des programmes mieux bénéfiques en sa faveur. La négociation sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) sera sans doute à l’ordre du jour, mais une approche plus large est nécessaire pour donner aux relations tuniso-européenne toute la dimension qu’elles méritent.
Doubler l'aide financière en 2017 (300 millions d'euros)
Federica Mogherini qui s’était rendue à Tunis le 18 avril dernier lors de l’ouverture du premier round de cette négociation n’avait pas manqué de réitérer tout l’engagement de l’UE à apporter à la Tunisie tout le soutien nécessaire. Plus concrètement, elle a annoncé le 29 septembre lors d’une communication, la première du genre elle aussi, sur la coopération avec la Tunisie d’augmenter l’aide financière à 300 millions d’euros en 2017. Il s’agit-là d’un quasi-doublement du montant de l’allocation moyenne de ces trois dernières années, qui était d’environ 170 millions d’euros.
Un projet vital pour Bizerte et la Méditerranée
En marge de ses entretiens de haut niveau, le chef de la diplomatie européenne se rendra sur le terrain prendre connaissance de l’avancement du projet de dépollution intégrée du Lac de Bizerte. Visant à réduire les déchets liquides et solides ainsi que les émissions atmosphériques, sources de pollution qui affecte également la mer méditerranée, les travaux de ce projet ont commencé il y a quelques mois et se poursuivront sur 5 ans, jusqu’en 2020 pour un coût de 90 millions d’euros. Le gouvernement tunisien assurera un autofinancement à hauteur de 40 millions de dinars et les bailleurs de fonds européens, notamment à la BEI et la BERD apporteront 74 millions d’euros.