Affaire Nagdh: un non lieu inattendu pour les accusés...Le parquet fait appel du jugement
Quatre ans après les faits, le lynchage de Lotfi Nagdh, coordinateur de Nidaa Tounès à Tataouine lors d’une manifestation des ligues de « protection de la révolution » continue de défrayer la chronique. Le tribunal de première instance de Sousse a prononcé lundi soir contre toute attente un non-lieu dans le procès intenté contre quatre accusés qui étaient détenus depuis 2012, la Cour ayant retenu la thèse de la défense à savoir que la mort de Nagdh était due à une crise cardiaque. Deux détenus étaient accusés d'homicide volontaire, les deux autres de complicité. Six autres accusés comparaissaient libres et ont été condamnés à des peines de prison allant de quatre mois à un an, notamment pour agression avec violence et port d'arme visible pendant un rassemblement. Le ministère public a fait appel de ce jugement.
Bien que dissoutes, les LPR ont fait leur apparition à l’occasion de ce procès après une longue éclipse avec à leur tête les Ricoba et Imed Dghij et les mêmes slogans.