L’énergie nucléaire au centre de la discussion à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP22
En marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), le débat du 17 novembre s’est porté sur les défis et les opportunités engendrés par le développement à faible intensité de carbone en Russie.
Le conseiller du Président de la Fédération de Russie chargé du changements climatiques, Alexander Bedritsky, accompagné des représentants du Ministère du développement économique de la Russie, des cadres supérieurs de la Société d'État Russe ROSATOM, ainsi que la direction des principales entreprises russes tels RUSNANO et RUSAL, ont discuté la politique Russe dans la lutte contre le changement climatique et la contribution des technologies russes modernes au développement du secteur de l'énergie propre.
Kirill Komarov, Premier directeur général adjoint pour le développement corporatif et les affaires internationales de ROSATOM, a parlé du rôle du nucléaire dans la réalisation des objectifs établis lors de l’accord de Paris et de sa nature préventive de l’émission du CO2 dans l'atmosphère.
« En Russie comme à l'étranger, nous faisons la promotion des centrales nucléaires dotées des technologies VVER, les rendant sûres, développées et des mieux référenciées à travers le monde. Notre plus récent projet est la sixième unité de la centrale de Novovoronezh, mise en service en août dernier en Russie. Nous sommes fiers aujourd'hui que ce projet de centrale nucléaire de 3e génération soit le premier ayant été mis en œuvre avec succès. C’est grâce à la centrale nucléaire avec les réacteurs VVER, que nous avons réussi à prévenir environ 15 gigatonnes d'émissions de CO2 dans le monde. 40 centrales au charbon d'une capacité de 1 GW chacune pourraient produire une telle quantité de CO2 en 60 ans. Aujourd'hui, la part de l'énergie nucléaire dans la production à faible émission de carbone en Russie est de 48%. C'est notre contribution à un avenir à faible teneur en carbone. »
Il a également noté que l'industrie nucléaire a une lourde responsabilité: «Nous devons avoir des centrales nucléaires sûres et un système efficace de gestion du combustible nucléaire usé et des déchets radioactifs. Les dernières innovations de ROSATOM comptent un cycle de combustible nucléaire fermé, basé sur les technologies des neutrons rapides, le carburant REMIX et les réacteurs de la 3e génération».
Son Excellence Mme Hakima El Haite, Ministre déléguée chargée de l'environnement au Ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement du Maroc, a souligné l'importance de l'interaction entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour prévenir les conséquences du changement climatique. Selon le ministre, la Fédération de Russie est l’exemple du pays où l'État et les entreprises travaillent ensemble et avec succès.
Le jour même et en marge de la COP22, une conférence de presse s’est tenue avec M. Kirill Komarov et Agneta Rising, directrice générale de l'Association nucléaire mondiale. La conférence de presse s’est focalisée sur le rôle de l'énergie nucléaire dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris et la réduction globale des émissions de CO2.
En particulier, Mme Rising a fait remarquer: «Nous pensons qu'il est essentiel de décarboniser le secteur de la production d'électricité d'ici 2050, avec une énergie nucléaire travaillant en harmonie avec d'autres formes de production à faible teneur en carbone. L’exemple de la Russie devrait aujourd’hui être suivit et on doit accorder une égale importance à la solution nucléaire comme aux autres options d'atténuation. »
M. Komarov a également souligné que l'énergie atomique et les énergies renouvelables ne peuvent pas êtres opposées : « Nous sommes convaincus que l'avenir de l'industrie de l'énergie se trouve dans un équilibre diversifié de technologies à faible intensité de carbone offrant la sécurité des livraisons avec un impact minimal sur l'environnement, le tout à un prix abordable. »
Pour appuyer ses propos, M. Komarov a exposé les projets de ROSATOM dans la production d'énergie éolienne. Le montant total des investissements réalisés par ROSATOM dans ces projets dépasse 1 milliard d'euros.