Martin Abéga : « le potentiel de la Tunisie pour l'Afrique ? J'en suis soufflé ! »
Lorsque le ministre du Commerce du Mali, M. Mamadou Igor Diarra, se lève, vendredi soir lors du dîner de clôture de la Rencontre de Partenariat Afrique Tunisie dans le domaine des services, pour s’exprimer au nom des délégations participantes, un profond silence enveloppe l’Acropolium de Carthage. Mais, l’éloge qu’il fait de cette manifestation, de l’engagement de tous les participants, et de l’esprit d’entreprenariat gagnant ravivé, fera rapidement fuser les applaudissements. Oui, Carthage fait renaître une vieille et longue tradition de commerce et de services entre le nord et le sud du continent. Ifriqiya retrouve Africa.
Son homologue tunisien, M. Ridha Ben Mosbah, entouré des deux Secrétaires d’Etat, M. Chokri Mamoghli et Mme Lamia Chaffai Seghaier, et de ses hôtes chefs de délégation, plisse discrètement les yeux, avec le sentiment (modeste) du devoir accompli. La salle est en fête. Le ballet de Sihem Belkhodja, d’un niveau exceptionnel, déroulant des tableaux retraçant l’histoire chorégraphique de la Tunisie, d’Elyssa à nos jours, les mets savoureux de Yahya Gargouri, et le raffinement total de la soirée comme rarement l’Acropolium en a vu, ont conféré, ce soir-là, une ambiance exceptionnelle. L'équipe du Cepex s'y était bien investie.
Il n’y a pas que les Tic’s
« J’en suis soufflé, laissera tomber, M. Martin Abéga, secrétaire exécutif de la puissante centrale patronale camerounaise, GICAM. ». Installé dans les premières tables, aux côtés de Taoufik Mlayeh et Hammadi Kooli, pionniers du partenariat économique avec l’Afrique sub-saharienne, qu’il connaît de longue date, il n’hésitera pas à leur confier ses impressions. « Le potentiel que la Tunisie peut mettre au service de l’Afrique est immense. Mais aussi, riche et varié. Au-delà des services d’ingénierie dans tous les domaines, regardez, rien que dans l’événementiel de qualité, nous pouvons puiser des gisements profitables. Ce spectacle, ce dîner, en disent long et viennent en consécration féérique de ce que nous avons vu auprès des entreprises. »
L’appréciation de M. Abéga est significative. Sous la supervision de M. Martin Belinga Eboutou, directeur de cabinet du Président Paul Biya, (et grand ami de la Tunisie depuis qu’il représentait son pays à l’ACCT à Paris, puis à New-York, auprès de l’ONU dont il a présidé le conseil de sécurité), il vient d’être chargé de faire partie de l’équipe devant préparer la célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance. Le Cameroun s’est en effet affranchi du colonialisme le 1er janvier 1960, pour la partie francophone et en 1961 pour la partie anglophone. Pour concilier ces deux dates, les festivités commenceront le 20 mai et devront connaître un point d’orgue en octobre 2011.
Attentif à l’offre tunisienne, M. Abéga a mis à profit sa mission à Tunis pour s’enquérir de l’avancée en matière d’édition, de spectacles, de marketing politique, de communication et d’évènementiel. En plus, bien sûr, des Tics, et autres services dans différents modèles. Bref, il ne rentrera pas les mains vides à Yaoundé : plein d’idées, de catalogues et… d’amitiés. Le reste suivra.