News - 17.04.2010

Le message fort de la rencontre de partenariat Tunisie-Afrique pour les services

« Passons à l’action, multiplions les occasions de nos rencontrer, de nous connaître, débarrassons nous de tous les préjugés et travaillons ensemble pour aboutir à des résultats concrets et mettre en place les instruments indispensables » Tel est le message fort qui s’est dégagé, de la rencontre de partenariat Tunisie-Afrique pour les services, comme l’a souligné le PDG du Cepex, M. Abdellatif Hmam. Deux jours durant (15 et 16 avril 2010) près de 200 participants dont pas moins de 100 venus de pays subsahariens, conduits par des délégations ministérielles, ont dépassé les discours, pour aller vers le concret : les flux d’affaires.

Pour cela, l’appui des institutionnels est indispensable. Le Premier-Ministre, M. Mohamed Ghannouchi, n’a pas manqué de le réitérer, lors de l‘ouverture. Le ministre du Commerce et de l’Artisanat, M. Ridha Ben Mosbah, en a examiné les détails avec ses homologues présents. Supprimer les barrières ACP pour faire bénéficier les entreprises africaines des financements européens (BEI) pour le développement, encourager le rapprochement entre les banques tunisiennes et africaines, inventer une fiscalité avantageuse, et renforcer la coordination régionale des projets d’infrastructure : le concret est là. Principales conclusions, dressées par M. Hmam : 4 constats et 4 recommandations.

Une Afrique stable qui se relance

1- L’Afrique se stabilise. Elle investit, prépare l’avenir avec sûreté. Elle construit, elle se modernise, elle est de plus en plus confiante en ses propres capacités. Elle présente un réel potentiel de croissance. L’intégration sous régionale progresse. Des complémentarités  existent.  Des projets réels ont été présentés. Une volonté réelle de travailler ensemble et d’avancer ensemble se dégage des différentes interventions et des débats riches qui ont eu lieu à cette occasion.

2- Le partenariat constitue le moteur d’une relation économique durable, équilibrée et mutuelle profitable à tous les pays africains. Ce partenariat est plus que jamais nécessaire. Il est possible. Transformer des fruits en provenance du Mali pour les exporter sur le marché mondial. Il est crédible, il est réalisable. La volonté de le concrétiser est plus forte que jamais. L’apport de cette rencontre est appréciable. Une forte demande est formulée pour la renouveler tout en continuant à l’améliorer et à cibler davantage vers des projets concrets.

3- Le rôle des bailleurs de fonds dans l’accompagnement de la dynamique de partenariat interafricain est déterminant. Des mécanismes spécifiques d’appui à l’investissement privé en partenariat devraient être renforcés. L’information et la communication sur les mécanismes de financement doivent être améliorées. Les procédures de gestion des crédits consacrés au financement du développement doivent être assouplies et simplifiés. Des guichets uniques « projet en partenariat » pourraient être mis en place pour simplifier l’accès aux mécanismes de financement.

4- Le savoir faire des entreprises tunisiennes dans les secteurs des études, de l’ingénierie, des travaux publics, des équipements collectifs, de la formation professionnelle, de l’informatique et des TIC présente à cette occasion est apprécié. Des témoignages ont été apportés sur le sérieux et la crédibilité des intervenants tunisiens.

Des succès sont enregistrés dans beaucoup de pays amis tel que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Cameroun, le Ghana, le Mozambique, le Gabon, le Mali, ils confirment que les réponses apportées par les opérateurs tunisiens sont adaptées et compétitives. D’ailleurs, le nombre d’entreprises intéressées et actives sur les marchés africains est en augmentation continue. Le nombre des pays sur lesquels les entreprises tunisiennes interviennent est lui aussi en augmentation continue. Le transfert de technologie est réel.

Des préalables


1- Supprimer les barrières ACP pour permettre aux entreprises africaines d’être éligible aux financements européens mis en place par la BEI pour les projets de développement en Afrique.
2- Encourager le rapprochement entre les banques tunisiennes et les banques homologues dans les pays africains amis et développer le réseautage et les  Correspondances afin de sécuriser les paiements.
3- Inventer une fiscalité qui favorise et encourage les entreprises africaines à investir en partenariat.
4- une coordination régionale pour les projets d’infrastructure entre plusieurs pays et le développement est nécessaire.

Cette rencontre a eu la chance grâce à la participation active des entreprises tunisiennes qui ont soutenu conceptuellement et financièrement cette rencontre Financement, d’avoir des partenaires d’excellents niveaux.

Les interventions de Messieurs les Ministres du Commerce du Mali, de République Démocratique du Congo, des représentants des Ministères du Gabon et celle de Côte d’Ivoire ainsi que celle de Monsieur l’ambassadeur de Sénégal à Tunis ont été particulièrement appréciées. Elles ont été suivies avec une attention particulière. Elles ont été riches en informations concrètes et opérationnelles. Les réactions spontanées des différents participants témoignent de l’intérêt réel qu’ils portent à la concrétisation de ce partenariat. » Tunis 2010 ouvre de large perspectives, aux uns, comme aux autres.