Le coup de colère de Chafik Sarsar
Le président de l’Isie, Chafik Sarsar ne décolère pas: «tout est bloqué», déplore t-il dans une interview au journal La presse: «l’élection du Conseil supérieur de la magistrature avant la fin du mois d’octobre (…) et surtout la Cour constitutionnelle, et jusqu’à présent, il n’y a rien. Nous avons loupé un rendez-vous avec l’Histoire».
Mais le principal objet de ressentiment du président de l’ISIE, c’est le retard dans la tenue des élections locales: «En tant qu’instance, nous nous sommes fixés deux conditions sine qua non: la première est relative au texte régissant le découpage électoral, c'est chose faite, puis la loi électorale. Evidemment, nous ne pouvons pas envisager des élections municipales sans un cadre juridique pour le scrutin. La loi électorale tarde cependant à venir. En tant qu’instance, nous avions commencé à tirer la sonnette d’alarme depuis septembre 2015 lors de la première table ronde relative à la feuille de route. Aujourd’hui, nous ne sommes handicapés que par l’absence d’une loi électorale».
Mais il reste quand même rester optimiste: «Je sais qu’une nouvelle initiative a été présentée devant le parlement pour essayer de dépasser le blocage relatif au vote des sécuritaires et militaires; cependant, nous n’avons pas la version officielle de cette initiative».
Selon lui, il est même possible d’organiser les élections municipales en 2017: «Huit mois après l’adoption de la prochaine loi électorale suffisent pour que l’Isie soit prête».
Mais si «ces élections n'interviennent qu'en 2018, elles seront immédiatement suivies, en 2019, par la présidentielle». Chose qu'il déconseille vivement, évoquant le risque d'un «essoufflement» des électeurs.