Dans une déclaration à l’AFP, le chef de l’Etat se dit confiant sur la tenue des élections locales
Lors d'un petit-déjeuner offert jeudi à des représentants de la presse étrangère au palais de Carthage, le président Béji Caïd Essebsi a confié à l'AFP que la Tunisie « assumait ses responsabilités »vis-à-vis des partenaires européens» en réaction aux menaces allemandes d'une suppression de l'aide aux pays refusant de reprendre leurs ressortissants déboutés de leur demande d'asile.
Il a indiqué que «Berlin a identifié "un millier de Tunisiens qui (...) n'ont pas de titre de séjour ». « Encore faut-il vérifier leur identité et leur situation, parce qu'on ne va pas accepter comme ça » de les reprendre, a-t-il poursuivi. Il a ajouté que «Mme Merkel devait « venir en Tunisie » courant février, après un déplacement à Berlin du Premier ministre Youssef Chahed.
Le président a rappelé l'importance du soutien européen à l'unique pays rescapé du Printemps arabe, relevant que les groupes jihadistes avaient notamment profité de la crise socio-économique pour recruter parmi la jeunesse tunisienne.
S’agissant des élections locales, il s'est dit confiant jeudi sur leur tenue, tout en reconnaissant que cela «traînait» un peu. » L'Assemblée travaille sans relâche", a précisé M. Caïd Essebsi.
Selon lui, les points de blocage, dont le fait d'accorder le droit de vote à l'armée et à la police, « ont été réglés » et le projet de loi électorale est « désormais sur la table ».