Mokhtar Fakhfakh en animera le débat: faut-il délimiter le pouvoir des PDG d'entreprises tunisiennes?
Cela fait longtemps que l’ancien PDG de la BIAT, M. Mokhtar Fakhafakh n’avait pas pris la parole en public. Sa dernière sortie remonte aux dernières journées de l’IACE à la fondation desquelles il avait largement contribué tout comme à la construction du siège au Lac : la Maison de l’IACE. Le voilà de nouveau sur la brèche. Ce grand patriarche de la banque qui depuis la COFIT, puis la BDET et encore plus à la tête de la BIAT, a toujours soutenu les chefs d’entreprise, vécu leurs préoccupations et réfléchi à leurs problématiques. Aujourd’hui, les enseignements qu’il en tire sont aussi précieux qu’instructifs.
C’est d’ailleurs pourquoi, M. Slim Zarrouk, président du centre tunisien de gouvernance d’entreprise (CTGE) a eu l’heureuse initiative de faire appel à lui pour animer, mardi 4 mai, un débat d'une grande acuité: faut-il délimiter les pouvoirs des PDG d’entreprises tunisiennes?
«Le Guide de Bonnes Pratiques de Gouvernance, souligne M. Slim Zarrouk, recommande aux entreprises tunisiennes la séparation de la fonction de président du conseil d’administration de celle de directeur général. Pourquoi cette séparation, prônée de plus en plus de par le monde, peine-t-elle à gagner du terrain en Tunisie? Faut-il continuer à concentrer les pouvoirs entre les mains d’une seule personne? Faut-il légiférer comme dans certains pays ou simplement laisser aux acteurs du marché la liberté de se décider? Le Code des Sociétés Commerciales offre même une séparation stricte entre les fonctions de gestion et celles de contrôle en permettant l’adoption d’une structure duale avec directoire et conseil de surveillance. Qu’est-ce qui empêcherait ce modèle bien présent dans les pays industrialisés d'être adopté en Tunisie?».
Autant de questions qui ne manqueront pas de susciter et d’animer un débat que M. Mokhtar saura convertir en magnifique talk-show.
«Fort d’une longue et riche expérience à la tête de plusieurs grandes entreprises tunisiennes, et témoin d’une époque, l’ancien PDG de la BIAT et président honoraire actuel de son conseil d’administration, partagera lors de cette rencontre avec les présents sa vision sur le sujet et donnera son point de vue sur les expériences locales déjà réalisées en la matière».